En automne, les paysages se teintent d’orange, de rouge et de marron. L’occasion d’aller se promener en forêt et pourquoi pas observer aux pieds ces chênes, ces étranges galles. Mais rassurez-vous, rien à voir avec la « gale », maladie contagieuse de la peau due à un parasite, pouvant toucher les humains, mais aussi les animaux. Ici, l’histoire est une magnifique leçon d’entraide entre un arbre et un insecte.
Tout commence par une piqûre. Cet été, un moustique vous a certainement piqué et votre corps a réagi à cette intrusion par la formation d’un bouton. Chez les végétaux, c’est la même chose, elles réagissent aux piqûres de certains insectes et nous assistons à l’apparition d’une galle très souvent sur une feuille, fleurs, bourgeons… Mais contrairement à l’humain piqué par un moustique, ces piqûres sur les végétaux ne sont pas nocives : L’arbre va servir de nounou à des petits insectes hyménoptères de la famille des Cynipidés.
Au mois de juillet, la femelle Cynips choisit un arbre afin d’y pondre. Chaque œuf est protégé par l’arbre et naturellement nourri par les tissus de la plante, au sein des excroissances, ou boursouflures appelées galle. Elles ressemblent d’abord à de petites pustules qui grossiront au fil du temps. Isolée et protégée, la ponte donne naissance à des larves qui profitent de l’abri et de la sève. À l’automne, les feuilles tombent ainsi que les galles.
C’est la période idéale pour les ramasser afin de fabriquer votre encre ferrogallique. La plus vieille encre connue qui a servi par exemple à écrire la Déclaration des Droits de l’Homme, par exemple. Envie de fabriquer cette encre ? Nous vous proposons un kit afin de découvrir la magie de la galle de chêne et des encres végétales.
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